Résultats VICTORY 2014
Comme l'année dernière, le VICTORY de Dominique MARANINCHI nous a régalé avec sa pléiade de stars du pieds-poings. Dylan SALVADOR nous a encore prouvé qu'il était le plus doué de nos boxeurs français mais cela n'a pas suffi pour battre le terrible SITTICHAI. Karim GHAJJI a su prendre sa revanche sur Alexander STESTURENKO, tout comme Djimé COULIBALY sur Johann FAUVEAU (après une défaite et un nul). Anissa MEKSEN a confirmé qu'elle était intouchable actuellement en France, Thomas ALIZIER est resté sur son incroyable série de victoires, Jordan LEVRAT n'a rien pu faire face à Chingiz ALLAZOV, et Nizar GALLAS a vu son adversaire turc repartir avec la ceinture mondiale WAKO.
Super Fight - 68 kg en 3X3' :
- SITTICHAI Sitsongpeenong (Thaïlande) bat Dylan SALVADOR (Team Nasser KACEM) aux points
La technique parfaite de SITTICHAI a trouvé à qui parler ce soir. Dylan SALVADOR n'a pas le droit aux regrets après ce combat comme le lui fait justement remarquer son coin, et il joue sa carte à fond. Pas le moins du monde intimidé par le Thaï il lui répond coup sur coup, avec insistance, avec force, avec envie ! Certes il ne déploie pas une boxe aussi bien exécutée et enchaînée que ne le fait le Thaï mais il répond systématiquement présent, sur toutes les phases du fight, et combat d'égal à égal face à SITTICHAI et avec aisance s'il vous plait. Comme si il était à l'entraînement. Cette fraîcheur intacte est encore plus plaisante à voir face au meilleur combattant de la planète. Les deux nak muay pur jus que sont SITTICHAI et Dylan ne peuvent s'empêcher de se mettre des coups de genoux sur le côté quand ils se retrouvent front contre front comme en clinch, Dylan glissant d'ailleurs quelques balayages à l'occasion, ce que ne manquera pas de lui rendre à la suite SITTICHAI (on est en K1 mais bon ça fait toujours plaisir à voir). Le combat est beau, l'engagement réel et le fight équilibré. La seule arme que SITTICHAI utilise nettement mieux que Dylan est son genou avant et il ne manquera pas de le sortir tout le long du combat, l'emportant à la majorité des juges. Superbe combat ! Dylan SALVADOR toujours au Top. SITTICHAÏ toujours au Sommet.
SuperFight - 72,5 kg en 3X3' :
- Djimé COULIBALY (Lumpini 93) bat Johann FAUVEAU (Team ZEITOUN) à la majorité des juges
Superbe confrontation ! Si Djimé COULIBALY a commencé fort et dur en anglaise, si il a touché à plusieurs reprises Johann FAUVEAU avec celle ci, cela n'aura pas empêcher le pensionnaire de la Team ZEITOUN de faire son combat de belle manière. Tel le diesel qu'il est, Johann FAUVEAU est monté peu à peu en régime avec comme leitmotiv de rendre coup pour coup, et de prendre à force le cadrage à son compte, se faisant de plus en plus invasif, et multipliant au fil des rounds les coups qui touchent. Djimé COULIBALY montre des signes de fatigue dès le second round mais continue de chercher à frapper en force, notamment avec de bons crochets droits. Il prend cependant les middles et subit peu à peu le pressing de Johann FAUVEAU sur la fin de ce combat relevé et très serré. Le corps arbitral donne vainqueur à la majorité des juges Djimé COULIBALY même si un extra round aurait ravi tout le monde et aurait été plus juste.
Super Fight - 77 kg en 3X3' :
- Karim GHAJJI (Meaux) bat Alexander STESTURENKO (Russie)
Le Glory s'est invité au Victory ! Et quel Fight ! Alexander STESTURENKO avait battu Karim GHAJJI cette année au Glory 13 et il est venu ce soir pour la revanche. Une très belle opposition entre deux boxeurs aux styles assez similaires et boxant de très près tous les deux, beaucoup en anglaise, et pas mal en low kicks. Karim GHAJJI sort les high kicks, multiplie les attaques sur la cuisse avant du Russe et cherche les genoux. STESTURENKO, de la Team de Chingiz ALLAZOV, lui répond superbement, notamment avec une anglaise rapide et variée. Bien qu'Alexander STESTURENKO ait été plus offensif dans l'ensemble il est donné perdant au terme des trois rounds.
Super Fight - 72,5 kg en 3X3' :
- Chingiz ALLAZOV (Georgie) bat Jordan LEVRAT (France) par arrêt de l'arbitre (compte limite) dans la deuxième reprise
Chingiz ALLAZOV est une machine ! Il assène ses high kicks à une vitesse telle que l'erreur d'appréciation de la distance ou un instant d'inattention pourraient être sans appel pour Jordan LEVRAT. Le Lyonnais est contraint de rester réfugié dans un cadrage à distance du Géorgien qui débite ses coups à la seconde, tous puissants, tous précis ! Au final, c'est simple, Jordan LEVRAT n'a rien pu faire, il est resté droit et a cadré son adversaire, il a cherché au foie avec son anglaise, il a envoyé quelques low kicks, mais il avait en face de lui Chingiz ALLAZOV. Incroyable d'éfficacité, explosif, précis, trop dur. L'effet sur le public est toujours le même, un silence de cathédrale et des OH!, des AH!, des souffles qui se retiennent et une tension extrême qui se propage dans toute la salle, tout le monde les yeux rivés sur le Ring, rien ne peut exister en parallèle d'un combat de Chingiz ALLAZOV. Et ce soir encore il a fait parler la poudre. Jordan LEVRAT est compté deux fois dans la première reprise, ouvert à l'arcade sur un superman punch, compté une troisième fois dans le deuxième round sur un crochet et arrêté par l'arbitre pour compte limite. Dommage.
Super Fight - 52 kg en 3X3' :
- Anissa MEKSEN (OGB) bat Yolande ALONSO aux points
Bien que l'on puisse noter la performance de Yolande ALONSO d'avoir tenu trois rounds face à Anissa MEKSEN on ne peut pas dire avoir assisté à un combat. Le problème se pose simplement : Anissa MEKSEN n'a pas d'adversaire en France à son poids. Déplacements, contres, enchaînements pieds-poings, genoux directs, esquives - remises ... Tout y est passé. La malheureuse Yolande ALONSO a eu le courage de tenir tête mais n'a pas présenté le moindre danger pour Anissa MEKSEN. Vivement la vitesse supérieure pour la boxeuse de l'Olympique Garennois Colombe ! Elle le mérite depuis longtemps.
Super Fight - 95 kg en 3X3' :
- Thomas ALIZIER (BMT91) bat Miroslav SVETRAK (Slovaquie) aux points
La puisance de Thomas ALIZIER va enchanter le public dans la première reprise. Ses middles parfaitement exécutés vont vite faire rougir les flancs du Slovaque, ses crochets vont faire valser le longiligne Miroslav SVETRAK mais il n'arrivera pas à s'exprimer comme il le souhaite avec ses genoux. Son coin le dirige bien et Thomas suit bien les consignes mais il ne réussit pas à conclure le combat, ses enchaînements puissants n'étant peut-être pas assez long pour finir le travail efficacement. Il reste campé sur des attaques à moins de trois coups qui font tout de même largement leur travail de domination. Sur le terrain de l'engagement physiquement il fait mal au Slovaque, ce dernier résiste jusqu'au troisième round où il se fait compter sur un énième middle jambe arrière du Français. Dès lors, on sent Thomas ALIZIER plus libre, et il malmène alors son adversaire jusqu'au bout, nous gratifiant même d'un beau coup de genou sauté. Il l'emporte logiquement aux points.
Ceinture Mondiale des - 67 kg WAKO Kick Boxing en 5X3' :
- Kenan GUNAYDIN (Turquie) bat Nizar GALLAS (France) à la majorité des juges
La boxe trop douce de Nizar GALLAS va se prendre de plein fouet la rudesse des coups de Kenan GUNAYDIN dans la première reprise. Tandis que le Français commence doucement, tout en déplacement et en touches, le Turc lui envoie vite des parpaings au visage et au corps qu'il ponctue avec de puissants lows kicks. Surpris par cette puissance, Nizar GALLAS subit le premier round et tourne. Et à voir le gabarit des deux boxeurs, ce rapport de force est logique tant le Turc est tout en muscle face au levalloisien plus en chair. Kenan GUNAYDIN cadre Nizar GALLAS du début à la fin du combat, cherchant constamment le coup dur au corps et au visage - essentiellement en anglaise. Son coin lui crie de chercher l'uppercut, lui s'engouffre dans l'anglaise, faisant parler sa puissance, surtout avec ses crochets au visage. Nizar GALLAS prend beaucoup de coup malgré sa bonne garde, et va faire parler sa résistance et son endurance face à un adversaire qui s'évertue à enchaîner les attaques à mi-distance. Du coup Nizar GALLAS prend ce combat en défense, résiste aux attaques et répond en contre, notamment avec de bons jabs, faisant atteindre au Turc un seuil de fatigue égal au sien. Les directs du levalloisien passe bien face à un boxeur obnubilé par ses crochets, et peu à peu le visage de Kenan GUNAYDIN se marque comme celui de Nizar. L'un et l'autre finissent par faire jeu égal et c'est le Turc qui l'emporte à la majorité des juges. Belle bataille de Nizar GALLAS.
SuperFight - 72,5 kg en 3X3' :
- Harut GRIGORIAN (Belgique) bat Edouard BERNADOU (France) aux points
Harut GRIGORIAN fait une tête de plus que le Français et va faire parler son allonge essentiellement en poings. Assez timides avec leurs jambes les deux boxeurs vont beaucoup travailler en anglaise et en low kicks, Harut GRIGORIAN sortant en plus pas mal de genoux. Edouard BERNADOU est plus dans un travail en contre en anglaise, notamment par de bons crochets gauches. Son coin lui crie de chercher le low kick intérieur jambe avant pour déséquilibrer son adversaire constamment appuyé en avant mais en vain, il encaissera dans sa garde l'essentiel des attaques du Belge et subira son pressing sans pouvoir trouver la brèche en contre. Dommage.
SuperFight - 75 kg en 3X3' :
- Gary ANAD (Levallois Sporting Club) bat Samir LOTFI (Mammoudi Gym) à l'unanimité des juges
Arrivé à peine un quart d'heure avant le début de la soirée, Samir LOTFI est monté sur le ring sans échauffement et sans bandages aux mains pour ouvrir le bal face au boxeur local Gary ANAD. Qu'à cela ne tienne, son partenaire d'entraînement Ibrahim BA était là pour l'aider à mettre ses gants au pied du Ring, pour lui trouver un short adéquat au passage (ça sera celui de Dylan SALVADOR) et pour le coacher. Gary ANAD, bien qu'encensé par son public et visiblement plus en jambes et mieux préparé à son arrivée sur le Ring, ne trouvera pas la faille face à un adversaire au départ particulièrement statique et inactif. Le levalloisien va déployer une boxe assez variée mais manquant de présence en jambes (notamment en lignes hautes), et à ce petit jeu Samir LOTFI va peu à peu avoir du répondant, se réveiller au fil des rounds et chercher souvent (voire exclusivement) le foie en crochet et le menton en uppercut, fatigant son adversaire et rendant l'entreprise de Gary ANAD plus difficile qu'elle ne paraissait au départ. Bien que compté dans la première reprise, le nak muay de Bonneuil ne va pas cesser d'avancer sur son adversaire, mais sans grand danger pour Gary ANAD qui boxera en reculant, marquant ses points sur les trois rounds pour finalement l'emporter à l'unanimité des juges.