Mbamba Cauwenberg manque la ceinture ISKA au Triumph

Par Laetitia Bakissy le vendredi 23 juin 2017

La première édition du TRIUMPH, hier à Paris proposait un championnat du monde ISKA franco-belge, avec l'opposition entre le détenteur du titre, Cyril BENZAQUEN, et un vieux loup des rings : Mbamba CAUWENBERG, dont la pression et les attaques en force n'auront suffit ni à une victoire prématurée, ni à faire la différence aux points.

Championnat du monde ISKA K1 81,5kg : Cyril BENZAQUEN (France) bat Mbamba CAUWENBERGH (Belgique) aux points

Cyril Benzaquen travaille en contre et se déplace énormément. Il a face à lui un fonceur qui est venu pour faire mal à son adversaire mais dommage que la plupart de ses attaques arrivent en bout de course. Cyril gère avec son déplacement mais dès qu’il est touché par Mbamba on sent que ça peut être dangereux. Le Belge veut tellement frapper fort qu’il fait même un tour sur lui-même. Cauwenbergh vise la tête avec ses poings Benzaquen arrive systématiquement à sortir de l’axe avec facilité ce qui agace son adversaire. Au bout des cinq reprises, les juges donnent vainqueur Cyril Benzaquen.

Autres résultats de la soirée :

72.5 kg : Johann FAUVEAU bat Mickael FRANCOISE aux points

Les deux hommes auront été au coude à coude. Leurs styles sont pratiquement similaires, ce qui les différencie c’est que Mickael Françoise a l’avantage en pieds, au contraire de Johann Fauveau qui touche plus en anglaise et avec précision. L’affrontement est captivant, c’est toute la salle qui se lève pour encourager les deux hommes. Niveau physique, on sent Fauveau plus frais. Il monte en puissance minute par minute, finit plus fort à chaque round. Il construit un travail cohérent et efficace qui justifie la décision des juges qui le donne gagnant à l’unanimité.

65 kg : Mickael PEYNAUD bat Quentin HONORE par jet d'éponge à la 3 eme reprise

Mickael Peynaud garde le contact tout au long de la rencontre, il cherche à toucher nettement, il y arrive. Il a des enclumes à la place des poings ! Son crochet droit en cross est dévastateur ; si ce n’est pas ça c’est une jambe ou un genou. Il a fermement l’intention de briller et c’est ce qu’il fait. Il distribue et exploite toutes les opportunités qui s’offrent à lui. Il entame un vrai travail de sape sur Quentin Honoré qui est vaillant et accepte la bataille mais il se fait compter deux fois à la troisième reprise après avoir reçu deux crochets droits au corps. Quentin Honoré jette l'éponge avant la fin du troisième round.

71.5 kg : Christian BERTHELY bat Kichima YATTABARE aux points

Dès la première reprise, Christian Berthely touche son adversaire avec une belle gauche en ligne, on le voit sonné mais il est comme un soldat qui continue sans se plaindre. Berthely actionne la marche avant en touchant avec puissance. Yattabare est solide, même si à certains moments, il n'est pas assez stable sur ses appuis. Il est compté à la deuxième reprise après un genou au corps et repart encore au front. Ayant compris qu’il avait bien touché, Berthely repart de plus belle en continuant à bien piquer avec son genou arrière. Mais c’est dur de faire tomber Yattabare qui reste vaillant et extrêmement courageux devant Berthely qui ressortira gagnant de ce duel.

74 kg : Aurelien DUARTE vs Madické KAMARA : Match nul

Pour son jubilé, on constate qu'Aurélien Duarte n’a rien perdu de son agilité pugilistique du haut de ses 47 ans. Même si les coups ne sont pas portés avec puissance, c’est avec une belle aisance technique que lui et Madické Kamara se font plaisir. On voudrait évidemment voir plus d’affrontement mais on comprend très vite que ce n’est pas le mot d’ordre du fight. Duarte sourit, se déplace, esquive, remise, tout comme Kamara qui offre une belle image de la boxe en montrant qu’il respecte son adversaire du jour. Au vu du déroulement du combat, pas de décision à la fin des trois reprises. Une très belle démonstration entre l’ancienne génération et la nouvelle.

64 kg : Yannick REINE bat Vang MOUA par jet de l’éponge à la 2 eme reprise

Vang Moua se place au centre du ring. Il a une attitude de nakmuay. Il est bien ancré au sol et travaille sur deux ou trois coups maximum. Face à lui, il a un REINE tout en déplacements, concentré, qui boxe en combinaisons sèches et intelligentes. Le combat fait du bien puisque les deux combattants boxent très proprement et ça plait au public. Dans la deuxième reprise, un enchainement de Yannick Reine fait littéralement plier Moua qui a l’air de se plaindre de son œil, comme s'il ne voyait plus rien. Il ne pourra repartir au combat.

52.5 kg : Fadma BASRIR bat Ludivine LASNIER aux points

On ne comprend pas l’excès d’agressivité des deux boxeuses. Il y des coups donnés avant le "boxe !" de l'arbitre, des remontrances. On est surpris par ce qui se passe. Les échanges entre les deux féminines sont donnés pour faire mal mais on sent qu’il n'y a pas de game plan précis puisque ça part dans tous les sens et la plupart des techniques sont données en bout de course. Au fur et à mesure du combat, on voit tout de même que Basrir est plus précise et arrive à toucher plus souvent. Victoire pour Fadma Basrir.