Célestin MENDES champion en kun khmer

Trois Français disputaient des ceintures intercontinentales en kun khmer face à des boxeurs cambodgiens, hier à Bussy-Saint-Georges. Si Kevin YAPI et Omar SAMB ne sont parvenus à s'imposer, Célestin MENDES en revanche est devenu champion.

Célestin Mendes jauge tout doucement, prend sa distance, mais dès le premier middle puissant, le vrai combat peut commencer. Lao Chantra est moins puissant, c'est vrai, mais cela ne l'inquiète pas à première vue. Mais quand Mendes boxe avec des enchaînements et accélère, Chantra est plus timide. Pire encore, au fur et à mesure, il ne donne même plus de coup et ne trouve pas une solution précise. Habituellement, le clinch face à plus grand que soi est un désavantage mais pas pour Mendes qui semble de plus en plus à l'aise et prend le contrôle du combat. Il régale la salle avec son coup d'oeil et ses belles projections. Tout d un coup, après que le gong de fin de round a retenti, Célestin Mendes s'arrête pour aller rejoindre son coin, mais au même moment, Lao Chantra envoie un coude qui ouvre son adversaire. Cette faute entraînera une disqualification du Cambodgien qui de toute façon perdait déja le combat sur les trois premières reprises.

Sen Buthen prend d'entrée le centre du ring, il suit son adversaire qui préfère être en déplacement. Yapi est gaucher, il paraît un peu stressé et méfiant dans ses attaques, mais en corps à corps il gère très bien. Bunthen est plus tonique avec sa jambe arrière, il ne boxe qu'avec celle-ci. Kevin Yapi est toujours en déplacement, touche mais c'est moins puissant. Néanmoins, il se débrouille, fait de belles esquives sur les middles venant de Bunthen. Il place deux beaux high kick. Mais il en faut beaucoup plus pour l'arrêter. Leur engagement plaît au public. Le combat monte d'un cran, Bunthen mitraille mais cela ne déstabilise pas Yapi pour autant qui reste bien face à lui. Quand le Français feinte avant ses attaques, il arrive à toucher derrière. C'est une bonne stratégie. C'est comme ça qu'il arrive à toucher Bunthen avec ses high kick, dommage que ce soient les doigts de pied qui touchent. Mais Bunthen est bel et bien de retour. Il régale la salle ne laissant aucun doute sur la décision qui sera donnée en sa faveur.

Deux gabarits s'affrontent. Omar Samb est grand et fin tandis que Meun Sophea est petit et trapu. Samb a une garde des années 80, les paumes de main tournées vers son adversaire, il boxe à distance avec efficacité. Le Cambodgien, lui, a une garde particulière, buste penché en avant et il mise sur un seul coup, le plus souvent en low kick. Au fil des rounds, le Meun Sophea endort son adversaire avec son attitude passive mais il ne dort pas en clinch puisqu'il pique comme il faut. Méfiance car le Cambodgien met en place des enchaînements en poings qui touchent à chaque fois. Et c'est maintenant en muay pam qu'il reprend le dessus, en marquant nettement. Cette lucidité soudaine lui donne des ailes, il n'arrête pas d'avancer même si la fatigue est visible. Aucun des deux hommes ne lâche mais le travail de sape en low kick porte ses fruits pour Meun Sophea, il remporte son combat.

• -71kg : Issa Ba (Prodal Boran) bat Manoutou Sargo (Shark Boxing) par jet d'éponge round 2
• -73kg : Jason Polydor (Veera Boxing) bat Gilbert Lassemillante (Prodal Boran) par TKO round 1
• -55kg : Alexandra Chatenet (Prodal Boran) bat Melissa Ayad (Team James)  
• -65kg : Aurelie partida (Valence) vs Shana Berkouk (Team James) : match nul
• -63kg : Mussa Acun (Valence Multi Boxe) bat Mohamed Debouda (Shark Boxing)
• -71kg : Damien Coute (Kai Muay Othis) bat Theo Picoli (Sak Samouraï)
• -67kg : Zakaria Zaarour (Gennevilliers) bat Miguel Valence (Creteil)
• -65kg : Jean Dupre (Team James) bat Hugo Tisseau (Prodal Boran)
• -67kg : Jonathan Richard (Sak Samourai) bat Romain Lefebre (Kai Muay Othis)
• +91kg : Fayssal Ghallouch (Valence Multi Boxe) bat Jean-Paul Mendy (Team James)
• -64kg : Alexandre Unkun (Shark boxing) bat Louis Renault (Valence Multi Boxe) 

 

Photos Aurélien KHUT